Et oui nous sommes enfin partis! Notre mois avant le départ n’a pas été de tout repos. Étant gestionnaire de projet j’ai considéré ce départ comme un « go-live ». Nous avions des tâches à effectuer pour y arriver. Nous utilisions l’application Any.do pour inscrire toutes les tâches à compléter et nous les assignions à qui de droit (à Eric dans mon cas J ). À la fin de chaque journée, un petit scrum pour discuter des travaux effectués et ceux restants. Et on ajoutait des tâches car nous en avions toujours oubliées quelques-unes. Et elles étaient toujours plus longues que prévues. Nous avons dû reporter notre départ de plus de 5 jours et quelques tâches sont devenues « nice to have » ou à faire en roulant. La dernière semaine nous avions un genre de go – no go où nous discutions de tous ce qui restaient à faire et de la date de départ.
Donc voici un petit post mortem de notre go-live : les bons coups et les points à améliorer.
Les bons coups
Accepter toute l’aide de nos proches et amis
Eric et moi avons tous les deux un petit défaut : nous avons de la misère à demander de l’aide. Avec ce projet, nous n’avions pas le choix. N’ayant plus d’auto depuis mars, nous avons dû emprunter maintes et maintes fois des autos à tout le monde. Nous avons aussi eu plein d’aide pour le déménagement, l’installation au bateau, etc. Ce projet nous a confirmé comment nous avions des amis et une famille généreux et que demander de l’aide, ce n’est pas la fin du monde!
Travailler sur le bateau tout l’hiver
Malgré toutes les améliorations et réparations que nous voulions faire, nous pensions être capables de tout terminer durant le printemps et le mois que nous arrêtions de travailler. Nous étions optimistes!!!! Lorsque nous avons rencontré Eric Mercier, notre homme de fibre de verre, il nous à proposer d’apporter Dimanche Matin dans son entrepôt tout l’hiver. Lui il travaillerait sur la fibre, et nous pourrions faire des menus travaux en même temps durant nos weekends. Une chance! Nous aurions jamais terminé à temps! Et cela nous a permis de rencontrer un gars passionné de son travail, drôle, dévoué, honnête et pédagogue. Nous avons appris beaucoup en travaillant avec lui. Et Eric est devenu un ami. Dans la poussière de fibre, on a ri, placoté et travaillé fort.
Les moins bon coups
Sous estimation des tâches
Nous avons oublié que c’est toujours plus long que prévu. Installer un équipement prend 15 minutes? Jamais! Il manque un boulon, je vais le chercher chez le quincailler. Il n’a pas ce que nous voulons…. Nous cherchons ailleurs… Finalement, cette tâche a pris 4 heures. Et au lieu de faire 6 tâches, on en a fait seulement une et l’autre n’est pas terminée.
Paperasse
Il y a beaucoup plus de paperasse à faire que je ne pensais. Notaire, SAAQ, RAMQ, changement d’adresse, etc. Ça ne finit plus! Et appeler au gouvernement, ça prend du temps. Nous aurions dû commencer plus tôt cet hiver.
Vente de gogosse
C’est fou ce qu’on accumule dans un garage. Plein de choses qui ne servent à rien ou qui ont servi une fois. Si c’était à refaire, je serais plus active dans la vente de gogosse. J’ai commencé tôt mais je n’en mettais pas à vendre assez. Et j’ai trouvé le market place sur facebook tard dans mon processus de vente. Facebook à Montréal, ça vend BEAUCOUP plus que kijiji……
Installation sur le bateau
Nous avions prévu de mettre le bateau à l’eau et de partir 2 jours plus tard. Aucune place pour des imprévus ou pour s’installer! Lorsque tout le stock est rentré dans le bateau, il ne restait même plus une petite place pour s’assoir! Nous avons donc retardé notre départ pour s’installer et pour régler quelques petits imprévus lors de la mise à l’eau. La prochaine fois je vais planifier une semaine entre la mise à l’eau et le départ.
Gestion du temps travail vs social
Nous voulions voir et revoir tous nos amis et famille. Donc travail sur le bateau le jour, déménagement le soir et party la nuit! Ça ne laisse pas beaucoup de temps pour dormir! Nous sommes devenus crevés…. Et les amis et familles, nous allons les revoir!
Budget
Nous avons arrêté de compter… manque de temps. Donc je ne sais pas vraiment comment tout cela à couter….. Maintenant qu’on est parti, on a un fichier excel dans lequel nous rentrons tous nos sorties d’argent mais j’aurais bien aimé savoir combien ce go-live a couté.
En conclusion, terminer un mois avant le départ n’était pas tellement réaliste. Nous aurions dû terminer 2 mois avant. Mais comme Eric dit, l’humain ne travaille seulement si c’est urgent alors ça n’aurait peut-être rien changé…..
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